Lundi, ciel gris, vent doux et puissant à la fois, plus personne à la maison, chaque enfant est reparti avec ses petites provisions pour la semaine. Me voilà seule.
Le lundi, c'est toujours un peu difficile après l'animation du week end, la maison est trop vide et j'ai du mal à me mettre en route. Il ne fait pas trop froid, je me décide à ramasser les nombreuses feuilles du vieux murier de la terrasse, qui sont tombées avec le vent. Dès les premiers instants où je commence le ramassage, je sais que je ne vais pas m'arrêter de si tôt, c'est comme ça, quand je me mets au jardin, plus rien ne m'arrête, même pas la faim! Et je ramasse, et je brûle, et je chante aussi. Je coupe une branche par-ci, une branche par là, c'est si bon!!
Cependant je fais peut-être n'importe quoi; est-ce le bon moment pour rabattre des micocouliers qui ont poussé tout seuls, et que je voudrais transformer en arbustes? Est-ce le moment de tailler les poiriers, qui sont vieux, eux aussi, dont je ne me suis jamais vraiment occupés mais qui doivent m'aimer un peu si j'en crois la profusion de fruits qu'ils me donnent chaque été? Je ne sais pas et j'aimerais bien que quelqu'un me renseigne à ce sujet. C'est possible?
En tout cas il est 15 heures30 environ quand je m'arrête. Et là, je m'installe devant mon jardin tout propre, avec un merveilleux sandwich au Reblochon de Savoie, s'il vous plait, et un verre de vin rouge de Provence, remplie enfin par ce merveilleux moment.